La défense immunitaire de l’organisme est assurée par des anticorps chargés de lutter efficacement contre les agents infectieux. Parmi ces anticorps figurent les immunoglobulines qui ont un rôle déterminant dans les réponses immunitaires de l’organisme. Lorsque leur taux est faible, on parle d’hypogammaglobulinémie, une pathologie qui affaiblit tout le système immunitaire. Découvrez ci-dessous les facteurs qui entraînent l’hypogammaglobulinémie, ses symptômes ainsi que les traitements à envisager.
Sommaire
Qu’est-ce que l’hypogammaglobulinémie ?
L’hypogammaglobulinémie est une pathologie qui indique une diminution du taux des gammaglobulines ou immunoglobulines dans le sang indépendamment du taux normal des lymphocytes B. Les gammaglobulines sont de petites protéines de l’immunité dont la production est assurée par les globules blancs. On distingue plusieurs types de gammaglobulines à savoir :
- Les immunoglobulines A qui empêchent la pénétration des agents infectieux au niveau des muqueuses digestives ;
- Les immunoglobulines E qui réagissent face aux allergènes et assurent les réactions inflammatoires ;
- Les immunoglobulines M, G et D sont responsables de la défense de l’organisme contre les infections.
La baisse du taux de ces gammaglobulines dans le sang conduit à une diminution des réactions immunitaires et donc à une fragilisation de la santé avec des conséquences plus ou moins graves. L’hypogammaglobulinémie est déclarée lorsque l’électrophorèse des protéines plasmatiques indique un taux de gammaglobulines inférieur à 6 grammes par litre.
L’hypogammaglobulinémie peut être causée par un déficit immunitaire primaire d’origine génétique présent chez l’enfant, mais qui se manifeste à l’âge adulte. Elle peut être également causée par un défaut de production des gammaglobulines dû à des maladies auto-immunes, le cancer, les infections ou par la prise de certains médicaments comme les immunosuppresseurs et les anticancéreux.
Quels sont les symptômes de l’hypogammaglobulinémie ?
L’hypogammaglobulinémie n’a pas exactement des symptômes qui lui sont propres, car les signes proviennent des pathologies que ce déficit entraîne. Étant donné qu’elle est caractérisée par une fragilisation du système immunitaire, plusieurs symptômes peuvent laisser supposer qu’on est en présence d’une hypogammaglobulinémie. Parmi ces symptômes, nous pouvons citer :
- Les infections à répétition des sinus et poumons ;
- Les difficultés respiratoires ;
- Une toux chronique et parfois sanglante ;
- L’augmentation du volume de la rate.
Elle peut être aussi caractérisée par des diarrhées et une mauvaise absorption de la nourriture par le tube digestif qui aboutit à une perte de poids chez la personne concernée. Il est donc primordial de veiller à ces signes qui témoignent d’un affaiblissement du système immunitaire afin d’aller réaliser des examens cliniques prouvant avec certitude l’hypogammaglobulinémie. C’est donc les résultats de ces examens cliniques qui déterminent la conduite à tenir ainsi que le traitement à mettre en place.
Comment traiter l’hypogammaglobulinémie ?
Le traitement de l’hypogammaglobulinémie dépend de la cause, car c’est en fonction de celle-ci que les soins sont orientés. Ainsi, lorsqu’il s’agit d’infections, les antibiotiques sont les médicaments prescrits.
Lorsqu’elle est d’origine génétique, elle est traitée avec une supplémentation en immunoglobulines à vie. Ces immunoglobulines proviennent du sang d’une personne dont le système immunitaire est normal et peuvent être administrées en intraveineuse périodiquement.
Quand les maladies auto-immunes sont responsables de l’hypogammaglobulinémie, le traitement est adapté en fonction de chaque maladie. Il s’agit généralement d’une prescription de médicaments qui modifient ou inhibent l’activité du système immunitaire.
Dans tous les cas, comme pour toutes les maladies, le traitement doit être accompagné d’une bonne alimentation. Le patient doit donc bien se nourrir, car une alimentation équilibrée permet de renforcer le système immunitaire dans son ensemble.
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